Ce sentiment que tu ressens quand tu accomplis quelque chose de grand

💓Tous les rĂȘves sont grands💓

Grand ne veut pas forcĂ©ment dire que c’est spectaculaire. Le sentiment qui va envahir ton cƓur lorsque tu accomplis quelque chose de grand POUR TOI est proportionnel Ă  combien tu en as rĂȘvĂ©. Qu’on parle d’un « petit » ou d’un « grand » rĂȘves, bien que selon moi tous les rĂȘves sont grands.

Cette photo, elle signifie beaucoup de chose pour moi. Je n’ai pas la meilleure position, ni la plus belle face. Mon cheval n’est pas au top, mes mains non plus. Mais cette photo c’est avoir vaincu une partie d’ombre en moi.

Cette partie d’ombre, c’est un accident Ă  cheval. Un accident Ă  cheval qui m’a fait enfouir ma passion du cheval bien bien loin pendant plus de 11 ans. Ce genre d’accident que mĂȘme si tu remontes tout de suite aprĂšs la chute, ça reste marquer, longtemps. J’avais 16 ans, j’étais partie en randonnĂ©e avec ma mĂšre en forĂȘt. Je n’avais aucune expĂ©rience, j’étais montĂ© Ă  cheval pas plus d’une dizaine de fois et jamais sur CE cheval. Ce bel appaloosa qui, Ă  8 ans, qui vivait avec des vaches et n’avait jamais vu un autre cheval avant son arrivĂ© chez mĂšre. Il est arrivĂ© exactement ce que tu penses qu’il est arrivĂ© : il a pris le mors aux dents et je suis tombĂ©e, me dĂ©plaçant L4 et L5 au passage. Je suis retournĂ©e Ă  cheval tant bien que mal chez ma mĂšre. Je n’ai pas remontĂ© avant mes 28 ans.

Cette photo, ça a pris 1 an et demi pour y arriver. Cette photo, c’est moi Ă  l’ñge de 28 ans qui participe Ă  un concours-Ă©cole au Centre Équestre Jessy Dufresne entourĂ©e d’enfants. Parce que oui habituellement lĂ , les concours-Ă©cole c’est pas mal fait pour les enfants đŸ€Ł Mais fallait que je le fasse. J’avais tellement mis d’efforts dans tous mes cours que mĂȘme si j’avais l’air d’une adulte qui n’avait tellement pas d’affaire-lĂ , je devais me prouver Ă  moi-mĂȘme que j’en Ă©tais capable. Je ne remercierai jamais assez Jessy pour sa patience. Je me souviens encore, ça fait quand mĂȘme 12 ans de ça, Jessy m’avait longĂ© au galop. Et il m’avait demandĂ© de placer mes bras en avion de chaque cotĂ© (ben oui, comme avec les enfants lĂ  😂). Quand je repense Ă  ce cours, je ressens encore toutes les sensations qui m’ont envahi Ă  ce moment-lĂ . Je pense que c’est lĂ  que j’ai compris. Je le savais que je serais jamais la plus rapide en apprentissage en selle dĂ» Ă  mon traumatisme de la chute, mais j’allais y arriver peu importe les efforts que je devrais y mettre, parce que cette sensation je voulais la ressentir Ă  nouveau.

Cette photo, elle reprĂ©sente l’affrontement d’une peur qui m’a menĂ© oĂč je suis aujourd’hui dans le monde des chevaux. La jeune fille de 16 ans que j’étais n’aurait mĂȘme pas osĂ© y rĂȘver. Cette photo, c’est une motivation pour moi chaque fois que je pars sur la route pour aller traiter des chevaux, c’est ma façon Ă  moi de les remercier pour cette sensation de connexion et de libertĂ© qu’eux seuls sont en mesure de nous faire ressentir. 💙💙

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